Je viens de voir un documentaire sur Arte. Alors ok, l’obsolescence programmée n’est pas un concept nouveau, surtout avec les dernières affaires qui ont fait du bruit chez certains constructeurs de smartphone (qui disent d’ailleurs non non, que nenni). Et, j’apprends que tout ça a commencé à l’époque de l’industrialisation avec… des ampoules !

Et bien oui, avant il fallait enrouler le filament à la main, faire les soudures… tout ça prenait du temps. Et lorsque les machines sont arrivées, les ampoules se sont mises à couler à flot, ça rigole pas une machine pour enrouler et souder un filament, hop, et c’est plié. Les ampoules se sont donc mises à s’entasser beaucoup plus vite que les gens en avaient besoin. Clairement, les usines en produisaient trop, du coup plutôt que de faire ce constat qui tombe sous le sens, et de freiner le rythme, faire un truc intéressant avec le temps ainsi libéré. Ils ont eu une idée (un peu comme un pompier pourrait foutre le feu pour avoir du boulot) : et si on bousillait ce qu’on vend pour adapter la consommation à notre nouveau rythme de production ? Tordu le gars quand même hein, mais ça lui permettait de pouvoir continuer à envoyer de l’ampoule comme un dingue, sans compter, au kilomètre, à se noyer dedans… toujours plus d’ampoooouuuules !

Bon alors évidement, on parle d’ampoule (ce qui m’interpelle forcement) mais surtout de surconsommation, d’objets non recyclables, de pollution, de pays poubelles… bref, c’est moche. Salement moche.

Et là je me dis qu’il faudrait que je fasse quelque chose, que je participe, à mon échelle au moins. Et… mais en fait c’est déjà ce que je fais !

Sans le savoir j’étais déjà en lutte contre l’obsolescence programmée.

Bah oui, je récupère des lampes dont plus personne ne veut, je les restaure (une forme de recyclage) pour les remettre en état et les préparer à une nouvelle vie. Je viens de refaire une lampe des années 20, elle a un siècle. Alors vous savez ce qu’elle en pense ma petite lampe de l’obsolescence programmée ?

Voilà, je voulais simplement partager cela. C’est plaisant de savoir que toutes mes lampes vintage n’ont aucun idée de tous ces concepts de consommation moderne. Elles ont traversé les années, sont passées à travers tout ça, sont toujours là, et le seront encore bien longtemps. Elles côtoieront peut-être un jour l’iphone 450XX.

Crédit photo : Medhat Ayad